Texas Chainsaw Massacre Netflix a pointé son groin le 18 février 2022 sur les écrans. Le film réalisé par David Blue Garcia a réunit pour l’occasion Olwen Fouéré (Sally Hardesty), Elsie Fisher (Lyla) et Nell Hudson (Ruth). Après la mascarade « Halloween Kills » de David Gordon Green avec Michael Myers, c’est au tour de Leatherface de s’inviter au bal masqué : Un groupe de jeunes s’aventure dans une bourgade du Texas 50 ans après le carnage de 1974. Décryptage critique.
Texas Instrument
Texas Chainsaw Massacre est le neuvième opus de la franchise. Le projet d’abord confié à Ryan et Andy Tohill sera finalement réalisé par David Blue Garcia pour des raisons de désaccords. Le tournage s’est par ailleurs déroulé en Bulgarie au courant de l’année 2021. David Blue Garcia a notamment travaillé sur Blood Fest, une comédie horrifique de 2018. Parmi le casting, on notera que Mark Burnham a remplacé Gunnar Hansen dans le rôle du tueur. Est-ce que laisser le projet à ce réalisateur était un choix judicieux de la part de la production ? La réponse est non, voici pourquoi : à l’instar du premier opus de 1974, la version de 2022 ne possède pas une état d’esprit « meute ». En effet le premier titre de la saga était particulièrement malsain avec un Leatherface qui prenait ses victimes pour des cochons. Donc David Blue Garcia n’a rien compris à son personnage principal. Il a tout simplement avec Chris Thomas Devlin (chargé du scénario), tourné un slasher lambda.
En soi, le film n’est ni bon, ni mauvais. Il possède tous les ingrédients d’un slasher classique. Cependant s’il déçoit c’est justement à cause des nombreuses surenchères débitées ça et là. On retombe ainsi dans le fossé du méchant en béton. Ce manque apparent de crédibilité face à la crédulité de victimes bouche bée est tout simplement ridicule. Bien que Texas Chainsaw Massacre 2022 ait un côté correctement salit avec de bonnes intentions gores (la scène dans l’autocar), il n’est pas pour autant une suite digne de l’original.
T’es boucher ou quoi ?
C’est donc le retour de Leatherface, 50 ans plus tard, qui revient perpétuer sa danse infernale pour terroriser tout ce qui passe sur son chemin. Remarquez que le bonhomme a tout de même 60 balais et qu’il n’a visiblement pas perdu la main. Bien au contraire puisqu’il reprend du service, désespérément traqué par Sally. C’est cet aspect de la trame qui colle copieusement au scénario de Halloween Kills, qu’une énième protagoniste revient x années plus tard faire sa vendetta insipide. Est-ce là un effet que l’on pourrait qualifier de « jambon » ? (sans pousser notre groin trop loin). Dans le sens où le gras c’est la vie ; Or ces deux œuvres ont justement ce point commun : du gore bien gras. Une tendance none alambiquée qui frôle encore une fois le travail bâclé. Leatherface s’est trop éloigné de ce qu’il fut jadis, un boucher en l’état traitant ses proies comme des morceaux de viande. Où sont passés les outils du boucher ? C’est la question que l’on se pose tout au long du visionnage.
En outre, le groupe de jeunes pourchassés par le tueur, se dandinent bêtement avec un instinct de survie pas plus développé qu’une IA. Il en demeure tout de même quelques rares surprises tels les fonds et effets sonores. Hélas nous sommes au regret de vous dire que les points positifs ne tiennent qu’à ça. Le film sera certainement classé à l’avenir dans la catégorie slasher passable puisqu’il se regarde et remplit son rôle auprès des amateurs de tripes en l’air. Dans tous les cas, Texas Chainsaw Massacre fut un spectacle tout aussi tripant pour nous.