The Strain (La Lignée) est une série télévisée imaginée par Guillermo del Toro et Chuck Hogan, adaptée de leur trilogie. La saga est composée de quatre saisons et comprend 46 épisodes. Tournée de 2014 à 2017, La Lignée n’est pas sans rappeler un autre film de Guillermo del Toro, à savoir Blade 2. Elle a par ailleurs été produite par Carlton Cuse Productions et FX Productions. Attention la critique contient quelques spoilers mineures.
Sous la rétine de The Strain se cache en réalité un drame sur lequel enquête le docteur Ephraim Goodweather (joué par Corey Stoll). Épidémiologiste, il est donc appelé à mener son investigation sur la disparition de 206 victimes trouvées dans un Boeing. Un mystérieux virus semble être en effet la cause de tous ces décès. Seuls quatre survivants ont cependant pu en réchapper ; début d’une course poursuite à la recherche d’un remède.
Passée presque inaperçue sur le plan marketing à sa sortie, The Strain est incontestablement à redécouvrir en 2022. Dans le casting, on retiendra la prestation de Kevin Durand (Primal) dans le rôle de Vasiliy Fet, la présence de David Bradley (GoT) pour Abraham Setrakian et enfin Corey Stoll (West Side Story) pas mal du tout en blouse blanche.
A la souche en tous maux
Le premier épisode est un excellent entracte glauque et gore. L’action ne se fait en effet pas attendre et se pose de manière rythmée sur le dévoilement de l’intrigue. Rien n’est laissé au dépourvu puisque le mystère plane toujours au bout des 68 minutes. Intitulé « Night Zero », le pilote a été réalisé par Guillermo del Toro en personne. Ceci explique par ailleurs la qualité de la mise en scène, du jeu des acteurs ainsi la maîtrise scénaristique. Ce premier épisode offre donc un résumé concis et efficace sans trop partir dans la surenchère sur la suite des évènements.
La scène la plus marquante et révélatrice de la suite à retenir est sans aucun doute celle de l’entrée du CDC (centre de contrôle des maladies) à bord de l’appareil et surtout dans le cockpit. C’est à ce précis que les quatre survivants reviennent à eux. La pression sur le spectateur semble avoir atteint son paroxysme lorsque les 206 corps se réveillent, un peu plus tard, à la morgue. Les effets spéciaux ne sont peut-être pas exceptionnels mais ils sont suffisants pour vous coller des sueurs froides. De plus, l’équipe scientifique du CDC tient un discours médical tout à fait crédible et enfin le fond sonore est également redoutable.
Un ver, bonjour les dégâts
En dehors de l’enquête du CDC sur le terrain se trouve le personnage d’Abraham Setrakian. Ce dernier tient une place essentielle dans la trame de la série. Outre ses liens particuliers avec M. Eichhorst et Eldritch Palmer, son passé est criblé de malheurs causés par la même créature qui a tué les 206 passagers : le Maître. Voir le vampirisme comme un virus est une tendance moderne entamée avec Blade, Underworld, etc. Bien que certains univers un remède existe, dans The Strain ce n’est pas le cas.
Non ce n’est pas Buffy contre les vampires en mousse mais bien Abraham Setrakian qui tranche les têtes à tout va, équipé de son épée en argent. Si le maître est le patient zéro comme le titre de l’épisode pilote « Night Zero », alors le tuer/le trouver revient à libérer tous les contaminés. Cette brillante n’est autre que celle de Guillermo del Toro et de Chuck Hogan dans leur trilogie The Strain ou La Lignée. Ce rapport pandémie/vampirisme est intéressant car il peut se rapprocher du « zombinisme ».